des
mots d’une douce mélancolie
sont tapis dans le carquois de ma bouche
il
n’est pas un lieu de moi
où
sourd un serein message
le
cavalier à la cape de réminiscences
me rapporte toujours le récit de batailles passées
celles
où pullulent les espoirs
aux regards mouillés
ce soir, le poème n’est plus
un mystère
pas
plus qu’un chant d’olifant
au-dessus
du givre des marais
comme
pour un appel à la bête
d’un
obscur page amoureux
c’est une plainte, telle une course
crissée
sur la douleur
ce sont des battements de mains
qui
scandent un discours maussade
ce sont des pleurs qui maculent
une
estampe catalane
ce soir, je recherche encore la pénombre
fœtale
car
je ne puis m’habiter seul
tu ne seras jamais une chanterelle
je mourrais avant